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La galère des devoirs...

Et voilà, les fêtes sont terminées et là commence la galère des devoirs ! On n'a pas vraiment eu le temps, ni l'envie avant et maintenant il ne reste que quelques jours pour tout faire... On ouvre le cahier de texte (ou le logiciel pour les collégiens et lycéens) avec un peu d'appréhension... et oui, on avait raison d'avoir peur ! Certains profs se sont lâchés !!!! Je crois qu'ils oublient parfois ce que c'est qu'être parent.

Et oui, je suis enseignante et je suis contre les devoirs à la maison ! Cela ne fait qu'accentuer les inégalités entre les enfants : certains parents peuvent et veulent, aider, d'autres ne peuvent pas aider leurs enfants pour différentes raisons et d'autres encore ne sont pas suffisamment investis dans la scolarité de leurs enfants pour s'y intéresser.

De plus, lorsqu'on réfléchit que les élèves travaillent déjà 24h/semaine au primaire, 26h au collège et entre 26h30 et 30h au lycée en fonction des sections ; en comparant ce temps de travail à celui des adultes et en tenant compte de l'âge des enfants et du temps de travail personnel que les élèves doivent fournir ... cela commence à faire beaucoup !

Je me rappelle pourtant mes débuts d'enseignante : je ne donnais déjà pas de devoirs écrits, mais seulement des leçons à revoir, des mots à apprendre que l'on avait déjà travaillés en classe et des poésies à réviser que l'on avait également apprises en classe, bref je respectais la réglementation scolaire qui interdit les devoirs écrits (depuis 1956) ; et pourtant, certains parents me reprochaient de ne pas donner plus de travail... pour certains parents, un bon enseignant est un enseignant qui donne beaucoup de devoirs !

C'est trop injuste !

J'ai vécu les deux situations : l'enfant en difficulté avec lequel le temps des devoirs est un vrai calvaire et où l'on doit être présent en permanence à ses côtés ; et l'enfant sans difficulté, censé être autonome, mais qui a bien compris que les devoirs sont également un moyen d'attirer notre attention. Au final, ce sont nous, les parents, qui sommes punis, quelle que soit la situation !

Du coup, à quoi ça sert ? Je crois que les devoirs servent surtout à forcer les parents à suivre la scolarité de leur enfant, à vérifier leur compréhension des notions qui ont été abordées... mais on en revient encore à la question : et ceux qui ne peuvent pas, ou ne veulent pas le faire ! Et bien les enfants se retrouvent confrontés à 2 choix : soit ils abandonnent (quand ils ont des difficultés, ce n'est même plus un choix), soit ils comprennent très vite qu'ils devront se débrouiller seuls (et ceux là, en général, réussissent très bien car ils développent une grande autonomie face aux apprentissages). Mais il ne faut pas chercher beaucoup plus loin une des failles du système scolaire français...

Alors, comment faire ?

Pour ma part, j'essaie de regarder le cahier de texte dès le début des vacances. Cela me permet d'évaluer le temps nécessaire pour planifier, mais je l'avoue... ça a aussi un effet anxiogène pour toute la durée des vacances !

Ensuite, dans la mesure ou, à mon sens, les devoirs servent à faire progresser l'enfant, j'apporte mon aide ! Pour moi, il est inconcevable que les devoirs à la maison comportent des erreurs. Si l'enfant se trompe, c'est qu'il a mal compris... du coup, je réexplique, on refait ensemble puis il refait tout seul.

Par contre, il y a quelque chose que je refuse de faire : donner du travail supplémentaire ! Là, je trouve que cela s'apparente à de la torture !!!!

Bref, il n'y a plus qu'un livre à lire, 3 contrôles à préparer et de nombreux exercices d'anglais et les vacances seront terminées (et je ne parle que d'un seul enfant!!!!).

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